Des années de recherches dans les musées, les archives (actes notariés), chez des particuliers nous présentant des pièces d'époque, dans les livres spécialisés et d'après des lithographies de Gustave de Galrd ou Charpentier, nous ont permis de confectionner nos costumes.
Représentatifs du XIXème siècle (environ 1840) de la classe moyenne du monde rural, encore prospère, qui a la possibilité de s'habiller correctement et même avec une certaine recherche ; les petits propriétaires, quelques fermiers, les domestiques des grandes maisons, les artisans, et les petits commerçants.
S'il est difficile de dater précisément l'apparition des costumes régionaux, on s'accorde à reconnaître qu'ils prennent leur plein essor après la Révolution, mais son apogée se situe à la fin du XVIIIème siècle jusque vers 1870. Cette apogée coïncide avec la période qui a vu l'enrichissement de la classe paysanne et de la petite bourgeoisie rurale et urbaine. Mais, avec la naissance de la civilisation industrielle, une décadence s'amorce, les moyens de communication et d'information se développent. C'est l'époque de la diffusion des catalogues des grands magasins qui va provoquer une certaine standardisation des modes vestimentaires. 
Le costume traditionnel est un élément très important de notre patrimoine culturel lié intimement à l'Histoire, aux mentalités, aux conditions de vie, aux activités socio-économiques des populations. Il est un moyen de se singulariser et d'affirmer sa position sociale. Il permet de se reconnaître hors des limites territoriales. Depuis des temps très anciens, le premier des vêtements de corps fut LA CHEMISE, de lin ou de chanvre. Elle était considérée comme un " protège vertu", ainsi d'ailleurs que le premier jupon blanc très étroit.
Vient ensuite, LE PANTALON OU " PICHE BISTE " qui n'était porté que lors des jours de fête. Il ne s'est imposé que tardivement dans la seconde moitié du XIXème siècle.
Par dessus, étaient enfilés un ou plusieurs jupons blancs, très larges, en coton, au nombre de 10 ou 12 pour les plus aisées, voulant imiter les paniers et les tournures des " élégantes ". Les hanches ainsi épaissies, la finesse de la taille ressortait mieux. Des bourrelets de tissus remplacent, chez les femmes les plus humbles, cette superposition de jupons. Vient ensuite, le jupon de couleur, le devant est plat et le dos à petits plis gaudrons.
C
ontinuons d'habiller notre girondine : une jupe de couleur et un caraco à manches courtes ou longues, ou une robe viendront couvrir tous ces dessous...et s'ajoutera encore un large tablier. 
Un châle complète la toilette : c'est le plus souvent un carré d'indienne de coton plié en diagonale et porté sur les épaules. C'est à partir de la seconde moitié du XVIIème siècle que les premières " toiles peintes " furent importées en France par les bateaux de la compagnie des Indes. 
Elles étaient entièrement exécutées à la main et d'un prix très élevé, n'étant achetées que par les gens de la grande aristocratie. Devant 
cet engouement, des fabricants cherchèrent à les imiter en utilisant des toiles de coton importées des Indes. L'impression du dessin et
des couleurs se fit à l'aide de planches de bois dont le dessin était gravé en
relief. Elles devinrent donc accessibles à la classe moyenne.
Pendant l'été, les jambes sont nues ; pour la demi-saison des bas en coton ; et pour l'hiver, des bas en laine. Pour les jours de fêtes et le dimanche, les bas sont en fil fin et joliment travaillés. 
Les enfants ne portent pas le même costume que les adultes.
Élément très important du costume : la coiffe, considérée comme un véritable élément de parure. L'art des coiffes s'est exprimé dans nos campagnes avec un infini raffinement et une étonnante créativité. Elles variaient d'une région à l'autre, mais aussi de village en village, et même d'un hameau à l'autre.
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